Réforme territoriale - Janvier 2012

Le seuil de 5000 habitants minimum pour chaque CdC a été retenu par la loi de réorganisation territoriale. Afin de l’atteindre, la proposition issue de la préfecture de la Gironde suggère de fusionner la CCB (Communauté de communes du Brannais - 4029 habitants) avec la CE2MO (Communauté de l’Entre-deux-Mers Ouest - 4419 habitants). Les conseils municipaux de toutes les communes adhérant à l’une ou l’autre des deux CdC ont approuvé ce projet, à l’exception de Cabara. Nous souhaitons par les lignes qui suivent expliquer notre démarche.

Refuser cette proposition ne signifie pas vouloir transformer Cabara en “village Gaulois”, accroché à son clocher!

Rappelons que la première version de la CCB a été créée en 1996. Composée de deux entités géographiques de trois communes chacune, elle a été dissoute par l’Etat en décembre 2001, car elle ne respectait pas le principe de la “continuité territoriale” qui venait d’être voté par le parlement. Après des heures de réunion visant à créer une seule CdC qui rassemblerait toutes les communes du canton, la nouvelle CCB est née quatre ans plus tard (décembre 2005).Le périmètre de la CE2MO a été élargi, alors que les communes de Moulon, Génissac, Saint-Germain-du-Puch et Baron sont parties rejoindre d’autres communautés.

Une nouvelle fois, l’état veut dissoudre notre communauté et imposer un regroupement qui ne nous parait pas pertinent. Tout d’abord au niveau économique : la CE2MO a un potentiel fiscal moindre que celui de la CCB, ce qui conduira à une communauté financièrement faible. Ensuite au niveau du bassin de vie : si de nombreux Cabos entretiennent des liens avec Libourne, Saint-Emilion ou Castillon (commerces, éducation, santé, culture, etc.), on peine à imaginer la naissance d’une dynamique similaire avec des villages davantage tournés vers le Bordelais. Enfin, aucune véritable ville, susceptible de jouer un rôle pilote,  ne figure dans le périmètre proposé.

La communauté qui résulterait de ce regroupement nous est apparue comme fragile non pérenne. A l’heure où autour de Libourne se met en place une agglomération, il est temps de viser plus large. D’autant que la procédure de fusion sera lourde : définition de nouvelles compétences, simulation financière, élection d’un nouveau conseil communautaire, d’un nouveau président, etc. Autant de temps perdu et de dépenses inutiles pour aboutir à une solution sans avenir.

Le sous-préfet de Libourne Patrick Martinez a entendu nos arguments. Toutefois, il considère que l’addition des deux communautés actuelles constitue une étape incontournable avant d’envisager un périmètre plus pertinent.

 

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